2. L’internaute, acteur de la production de contenus

Présidence de séance : Thierry Pardé, délégué à la stratégie et à la recherche, BNF


L’internaute, acteur de la production des contenus par Archives_nationales_Fr

Appropriation des contenus par les internautes.

 

2.1. Bibliothèque numérique et crowdsourcing : la plateforme expérimentale Correct

Pauline Moirez, département de l'information bibliographique et numérique, BNF


Bibliothèque numérique et crowdsourcing : la... par Archives_nationales_Fr

 

Crowdsourcing pour enrichir les collections. Contexte : besoins concrets sur Gallica de correction de texte. Besoin d'avoir un mode texte de bonne qualité pour avoir bonne qualité de recherche, accessibilité (synthèse vocale), data mining. OCR insuffisant, nécessité d'une relecture humaine. Jms plus de 98 % de reconnaissance. Identification du mot ds mode texte et mode image grâce à mode alto (geolocalisation du mot ds l'image).

En parallèle, constat que les utilisateurs sont de plus en plus disposés à participer. Etude en 2008 : ce n'était pas le cas, sanctuarisation de l'institution qu est la BNF.

Évolution avec médiation numérique intense avec les RSN. Relation aujourd'hui intime (gallicanautes). Étude de 2011 montre que les internautes ont un désir de participer.

Les bibliothécaires aussi ont évolué... Progressivement arrivée ds les catalogues de catalogue et sources faites par d'autres pays, par des éditeurs... Coexistence possible de métadonnées même de provenance et de qualité différentes. Première expérimentation avec wikisource : 1400 docs, projet qui s'appuie donc sur communauté et outils existants. Pas le succès escompté, l'an dernier seul 54 docs ont ete validé (2 relectures et 2 validations). Problème pour communiquer sur ce petit projet. Wikisourciens n'ont pas forcément vu d'un bon oeil cette intrus (c'était avant les glam). Enfin impossibilité d'importer le contenu en alto pour Gallica.

Projet Ozalid avec plate-forme Correct (projet r&d, avec 9 partenaires, réalisé par Orange lab).

Plate-forme de visualisation et correction en double écran, sinserant ds un reseau social. Projet d'expérimentation terminé en juin 2015, avec études d'ergo , d'utilisateurs.

Etude d'usage pendant quelques mois "en vrai" :

  • 400 inscrits 2 mois sans vrt de communication
  • pics d'inscription qd communication ciblée, article blog
  • investissement réel sur la plate-forme de 50 %
  • quelques fanatiques qui passent des heures. 10 utilisateurs ont fait 50 % des corrections totales. Profils : surtout milieux culturels (mais public ciblé était principalement gallicanaute). Prise en main un peu longue ms ensuite interface jugée agréable. Question sur le pourquoi de la contribution (amour pour gallica, investissement citoyen, satisfaction à voir le travail abouti, défricher pour la 1ère fois un ouvrage inconnu)

> aller sur des corpus pas trop long pour la.motivation

 

2.2. L'accueil de contributions collaboratives de toute nature, source de dynamisme et d'ouverture aux Archives de la Vendée

Thierry Heckmann, directeur des Archives départementales de la Vendée

 


L'accueil de contributions collaboratives de... par Archives_nationales_Fr

 

Public occupe une place stratégique. Au XXe on s'en préoccupait peu. Mise en ligne de l'état civil a permis de résoudre le problème de sur affluence des salles de lecture... Désertes et si vastes car reconstruites selon cette affluence.

Le public est maintenant repu avec les sites internet. Ce qui change : public d'archives n'attire que des chercheurs, amateurs ou pro, quel que soit le sujet. Effort ds la durée, ds une recherche qui est propre. Public avec grande autonomie même si des clés sont données par les archivistes.

Normalisation nécessaire pour la publication en ligne, ms plus souple que l'instrument de recherche. Internet favorise le contact avec le public, si on en joue le jeu.

Instruments de recherche demandés avant la mise en ligne ? Tables alphabétiques, relevés, divers et foisonnant, étaient les plus consultés.

Expériences : en 2009 don d'un outil de relevés nominatifs :Noms de Vendée, ouvert à tous fonds d'archives. Apports publiés après validation, tout ajout est sourcé et le contributeur est nommé. 2,5 millions de données (700 000 5 ans avant). Administration collaborative par le créateur. Travail avec les usagers, repérage des gros releveurs, partage des tâches, évolution technique. Moteur de recherche Soundex, lien vers acte d'origine, moissonnage OAI. Pour le département : hébergement de la base et une heure par jour 1 ETP.

Indexation des matricules : relevés des classes (généalogie.com) + 120 contributeurs pour compléter les données en quelques mois. Mobilisation rapide et très motivée : beaucoup évoquent la reconnaissance envers les ad85 et la richesse mis en ligne. Les archives doivent prevoir et répondre aux attentes, reconnaître le travail.

LeLaboratoire des internautes : crowdsourcing, identification de documents. Ainsi constitution d'un guide sur les origines de la presse, guide des sources sur les guerres de Vendée, etc.

Dictionnaires en ligne des archives : dico toponymique, biographique, communes : prêtres, papetiers, etc.

Bon référencement sur Google attire des contributions de qualités et qui peuvent être publiées. Mise en valeur de travaux étrangers, de fonds ou parties de fonds.

 

C'est aussi au public de définir le champ de compétences (là, le département, même si le fonds n'est pas conservé ds le département) . valorisation de fonds conservés parfois ailleurs (SHD, AN). Activité collaborative participe de la formation du généalogiste qui veut dépasser l'état civil et aller vers histoire locale.

 Action collaborative : une nécessité ? Décloisonnement, dynamisme, bénéfice, ms relation égalitaire... Car bénévoles.

 

 

2.3. L'indexation collaborative sur le site Mémoire des hommes

Sandrine Aufray, délégations des patrimoines culturels au ministère de la Défense

 


L’indexation collaborative sur le site "Mémoire... par Archives_nationales_Fr

 

Mise en place d'un nouveau site avec indexation en nov. 2013. Mise en ligne en 2003 de la base d'1,4 million de noms Morts pour la France Première Guerre mondiale. 5 millions de fichiers image, 2,7 millions de noms.

2014 : doublement du nbre de visite avec la refonte. 2,5 millions de visites, 4 millions de pages, et tjs 40 % de nouvelles visites. Pic annuel du 11 novembre : 138 000 visites. Renvoi pour les historiques régimentaires vers Gallica et BDIC.

2014 : plus de 6000 demandes d'ajout de fiches et modifs. 1500 mails / mois

Enjeux de la refonte du site : ergonomie, graphisme plus aux normes, optimiser administration et maintenance, proposer de nouvelles fonctionnalités notamment recherche multicritères, transverse, indexation collaborative, favoriser le partage des données (liens ark). Jusqu'alors pas possible de faire interrogation sur des périodes, des lieux... Indexation collaborative, surtout ds contexte économique tendu.

 

Normalisation des champs (listes déroulantes pour les lieux et des unités militaires) afin d'avoir un travail plus fiable. Ouverture à tous sans quotas ni lots. Internaute indexe ce qu'il arrive à lire. Nécessité de création d'un compte. 1 webmestre à temps plein + Sandrine Auffray à tps partiel. Indexations immédiatement visibles en ligne.

 

Bilan très positif. Statistiques et enquête en août 2015 : 257000 fiches réalisées (47 000 par le webmestre). Nette progression en 2015. 25 % des comptes inscrits ont vraiment participé. 127 internautes ont fait 1 fiche. Majorité 1-10 fiches. 3 personnes ont fait plus de 10000 fiches.

Enquête auprès des indexeurs : 54 % connaissaient le site. 60 % d'hommes. Age : +50 % ont 20-50 ans ! 53 % généalogistes amateurs, 18 % amateur histoire militaire.

Pourquoi ? Pour 40 % c'est participer à la constitution de la mémoire historique. Périmètre défini par chacun : nom, commune, date, etc.

Amélioration à prendre en compte : filtres, export.

Hommage à Jean Michel Gilot, pour #1j1p. Initiative indépendante pour rendre un hommage aux poilus avec défi collaboratif p achever pour novembre 2018.

Internautes acteurs accomplis pour soutenir la mémoire.